- TOULA
- TOULATOULAChef-lieu de l’oblast du même nom qui rassemble 1 844 000 habitants (selon les estimations de 1992) sur 25 700 kilomètres carrés, Toula comptait 541 000 âmes en 1992. Elle a grandi à 180 kilomètres au sud de Moscou, sur les rives de l’Oupa, affluent de l’Oka; sa notoriété rappelle celle dont jouissent Sheffield en Grande-Bretagne ou Saint-Étienne en France.Le nom de la cité de Toula apparaît pour la première fois dans des documents du XIVe siècle d’après lesquels elle fait alors fonction de forteresse protégeant les approches de Moscou par le sud. La présence de minerai de fer et de vastes forêts dans son voisinage en font, à partir du milieu du XVIIe siècle, une ville de sidérurgie; la création, en 1712, d’un arsenal la transforme bientôt en principal centre de fabrication d’armes de l’Empire. Durement concurrencée, en tant que foyer de métallurgie primaire, par les forges de l’Oural au XVIIIe siècle, et par les hauts fourneaux d’Ukraine à la fin du XIXe siècle, la ville, où l’on s’adonnait depuis le début du XIXe siècle à la fabrication des samovars et des accordéons, restait en 1897 plus peuplée que Nijni-Novgorod et se classait alors, avec 115 000 habitants, au deuxième rang des villes de Russie centrale derrière Moscou.La population de Toula s’est, depuis la révolution, accrue plus lentement que celle de Nijni-Novgorod (rebaptisée Gorki sous le régime soviétique), passant de 153 000 habitants en 1926 à 285 000 en 1939, à 351 000 en 1959, et à 462 000 en 1970. Les entreprises de constructions mécaniques qui voisinent avec les aciéries produisent, outre des samovars et des armes légères, des machines à calculer, des appareils radio, des pompes, des machines-outils, des métiers à tisser et de l’équipement minier. Rendue célèbre auprès des amateurs d’art par son kremlin (1521), la cité de Toula est tout proche de Iasnaïa Poliana où naquit, vécut et repose L. N. Tolstoï.
Encyclopédie Universelle. 2012.